- Arlette CHASTEAUNEUF épouse de Philippe HAAS
La mort n'est rien.
Je suis seulement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, tu es toi;
Ce que nous étions l'un pour l'autre,
Nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné.
Parle-moi comme tu l'as toujours fait.
N'emploie pas un ton différent.
Ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Prie, souris, pense à moi,
Prie pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison
Comme il l'a toujours été,
Sans emphase d'aucune sorte,
Sans trace d'ombre.
La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié.
Elle est ce qu'elle a toujours été.
Le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée
Parce que je suis hors de ta vue ?
Je t'attends, je ne suis pas loin,
Juste de l'autre côté du chemin.
Tu vois tout est bien.
Canon Henry Scott Holland
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Ci-dessous : texte écrit et lu (le 12 juin 2006 à 15h en l'église de Villy-le-Pelloux) par Patricia
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Bonjour à toutes et à tous,
Merci pour votre présence et votre soutien. Merci aussi à ceux qui à cet instant sont avec nous en pensées.
Maman, ce jour, nous ne venons pas te dire « au revoir » mais nous t’adressons notre affectueux bonjour.
Tu vas désormais continuer à partager notre vie et te voilà disponible pour être partout à la fois et aux côtés de tous ceux qui te garderont à tout jamais dans leurs pensées et leur mémoire.
Les morts ne meurent jamais tant que les vivants pensent à eux.
Tous ceux qui t’ont connu savent que ta foi a non seulement guidé ta vie mais t’a soutenu dans les pires épreuves ; et tu nous réunis aujourd’hui pour prier avec toi
Te souviens-tu qu’il y a à peine quelques jours nous parlions de ton enfance à Ivry-sur-Seine ?
Fille unique, tu as fait la joie de tes parents si aimés, puis ta jeunesse a été assombrie par la guerre 39/40 et tu as épousé un de ces soldats qui n’étaient pas "resté" au front mais était revenu marqué pour toujours par 4 ans de détention dans les stalags.
Un fils, Xavier est né de votre union et pendant 8 mois il a illuminé votre vie avant de succomber à la maladie.
Tu m’as si souvent décrit le regard bleu et intense que cet enfant a plongé dans le tien la vieille de sa mort que je sais que rien n’a jamais apaisé votre douleur à toi et à papa.
Femme de caractère, forte et courageuse tu as su te tourner vers la vie et t’investir pour être une fille attentive, une épouse fidèle, une mère aimante et une grand-mère pleine d’entrain.
Institutrice de profession, directrice de colonies de vacances par passion, tu as été une femme très active. Active au sein des paroisses des communes où tu as résidé et dans diverses associations ; sans oublier combien papa a été impressionné par ta présence sur les planches quand tous les deux vous faisiez partie d’un groupe théâtral à Paris.
Une grande partie de ta vie d’adulte s’est déroulée à Savigny-sur-Orge dans la banlieue parisienne, où tu as été conseillère municipale. Puis des raisons professionnelles ont conduit vos pas en Loire-Atlantique près de Nantes où tes parents, qui vous avaient accompagnés, reposent. Vous nous avez rejoint à Villy-le-Pelloux en 1976 et trouvant le climat trop enneigé vous vous êtes installés à la Motte-Chalancon dans la Drôme. En 1995, papa est décédé d’un cancer et ta santé se dégradant tu es venue avec ma sœur Laurence, vivre avec nous. Ton passage sur cette terre s’est terminé le 7 juin dans la sérénité et la paix. Tu aurais eu 86 ans le 27 juin.
Ce qui devait être accompli est accompli et tu as rejoint nos ancêtres auxquels tu te joins pour nous donner la solidité de nos racines, tout en nous laissant de nouvelles branches, tes petits-enfants, Anne, Pierre et Xavier.
Je terminerai en rappelant deux des phrases que tu évoquais souvent :
Deo Juvante : Dieu aidant.
Ad Lucem : Vers la lumière.
Que notre amour t’accompagne, et
Ensemble, recueillons nous pour que nos prières nous aident à surmonter l’inacceptable souffrance due au vide laissé par nos défunts.
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Maman, ne t'inquiète, nous prenons tous soin de ma sœur, ta "petite Laurence".
- Arlette CHASTEAUNEUF épouse de Philippe HAAS