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CHASTEAUNEUF Jean Auguste
Garde royal à cheval puis sous-lieutenant des douanes à cheval
né le 7 juillet 1768 à Saint-Thomas-de-Cônac (Charente-Maritime)
fils de Jérôme Hercule CHASTEAUNEUF et de Marie Dorothée HEARD
décédé le 23 mai 1840 à Mortagne-sur-Gironde (Charente-Maritime)
marié le 7 mai 1793 à Nieul-le-Virouil (Charente-Maritime)
avec
Rose Adélaïde AUBRY (Base 1927 - Base jpclair)
née le 31 octobre 1769 à Consac (Charente-Maritime)
fille de Jean Baptiste AUBRY et d'Eustelle Ursule BARRÉ
décédée le 15 mars 1851 à Mortagne-sur-Gironde
Enfants :
1 | M |
Jean Jérémie né le (21 pluviôse an II) 9 février 1794 à Nieul-le-Virouil, capitaine au long cours, décédé le 2 mars 1857 à Petite-Rivière (île Maurice) époux de Marie Reine Célina SERGENT PASQUET |
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2 | F | Victoire née le (2ème jour complémentaire an IV) 18 septembre 1796 à Nieul-le-Virouil, célibataire, couturière, décédée le 19 février 1872 à Royan (Charente-Maritime) au domicile de sa nièce Marguerite GAMAS, veuve DELACOUR LUSSAC |
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3 | M | Hector né le (14 messidor an VI) 2 juillet 1798 à Nieul-le-Virouil, décédé le (19 fructidor an X) 6 septembre 1802 audit lieu |
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4 | F | Adélaïde née (?), mariée avant 1819 avec Jean François GAMAS de Lacontrie (alias Lagontrie), décédée veuve le 21 avril 1874 à Royan au domicile de sa fille Marguerite GAMAS, veuve DELACOUR LUSSAC |
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5 | M | Hector né le (12 fructidor an XII) 30 août 1804 à Nieul-le-Virouil, décédé sans doute en bas âge |
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Renseignements Divers
P.M. entre Augustin (alias Jean Auguste) CHASTEAUNEUF et Rose Adélaïde AUBRY
(AD 17 État Civil Nieul-le-Virouil)
28 avril 1793 :
Ce dimanche, moi François Arnaud officier public membre du conseil général de la commune de Nieul-le-Virouil nommé par la délibération du 30 décembre 1792 à l’effet de recevoir les actes de naissances, mariages et décès des citoyens conformément à la loi du 20 septembre 1792, ai aujourd‘hui à l’heure de midi publié à haute voix, devant la porte extérieure et principale de la maison commune de Nieul-le-Virouil, qu’Augustin (alias Jean Auguste) CHASTEAUNEUF propriétaire âgé de 24 ans, fils de Jérôme Hercule CHASTEAUNEUF aussi propriétaire et de Marie Dorothée HEARD en mariage légitime, et Rose Adélaïde AUBRY âgée de 23 ans, fille de Jean Baptiste AUBRY, propriétaire, et d’Ursule BARRÉ en mariage légitime, entendaient faire rédiger par-devant moi l’acte de leur mariage conformément aux dispositions de la loi du 20 septembre 1792. J’ai en exécution de la même loi fait afficher la présente publication à la porte de la maison commune de cette communauté de Nieul-le-Virouil ces jour, mois et an susdits, jour de dimanche.
Signé : Arnaud, officier public.
Laissez-passer délivré à (Jean) Auguste CHASTEAUNEUF
(Extrait du Mémorial de Saintes du 13 février 1887)
Le 29 avril 1793, an deuxieme de la Republique française en la maison commune de Pons :
« Laissez passer le citoyen (Jean) Auguste CHASTEAUNEUF, français, natif et domicilie de la commune de Saint-Thomas-de-Conac, canton de Saint-Fort, district de Pons, du département de la Charente-Inférieure, garde national a cheval de la compagnie du district de Pons, agé de vingt-cinq ans, taille de cinq pieds six pouces environ (1,81m), cheveux et sou(r)cils chatain, yeux roux, bouche ordinaire, menton fourchu, nes un peu acquilain, visage ovale, front rond avec une cicatrice au milieu et une autre au sou(r)cil gauche ; et pretez-lui aide et assistance en cas de besoin. »
Le dit CHASTEAUNEUF a signé avec le maire Dumorisson.
Activités
Garde royal à cheval avant la Révolution, Jean Auguste est garde national à cheval de la compagnie du district de Pons en 1793 (voir le Laissez-passer précité). Sous le Ier Empire il est cavalier dans les douanes impériales puis sous-lieutenant des douanes à cheval sous la Restauration
Retraité et propriétaire, Jean Auguste demeure à Mortagne-sur-Gironde où il y décède le 23 mai 1840.
Testament de (Jean) Auguste CHASTEAUNEUF
(AD 17 81/279, pièce n°56)
Le 13 août1806, par-devant Jean Timon Laplanche, notaire public réservé et résidant au chef-lieu de la commune de Saint-Dizant-du-Bois, ressort du tribunal de la justice de paix séant à Mirambeau, arrondissement du tribunal civil de première instance établi à Jonzac, département de la Charente-Inférieure, soussigné et les témoins cy après nommés également soussignés fut présent en personne Monsieur (Jean) Auguste CHASTEAUNEUF, cavalier dans les douanes impériales à Hourtins (sic), néanmoins encore domicilié au chef-lieu de la commune de Nieul-le-Virouil, lequel voulant faire son testament public et ordonnance de dernière volonté pour cause de mort ce que nous lui avons octroyé. En conséquence ledit sieur CHASTEAUNEUF jouissant dans ce moment d'une parfaite santé et de toute l'intégralité de ses sens mémoire et entendement ainsi qu'il nous l'est apparu à nous dit notaire et aux dits témoins par ses discours et entretien, il a de sa propre volonté en présence desdits témoins dicté son dit testament à nous dit notaire qui l'avons écrit de notre main tel qu'il l'a prononcé et cela au fur et à mesure qu'il nous l'a dicté ainsi qui suit.
Article premier : Ledit sieur CHASTEAUNEUF a dit je recommande mon âme à Dieu. Et sous le rapport que j'ai des enfants de mon union avec Dame Rose Adélaïde AUBRY, mon épouse, je déclare lui faire volontairement don et donation de tout ce que la loi qui nous régit me permet de disposer en cette circonstance et cela tant en propriété qu'en usufruit dans tous les biens meubles et immeubles qui se trouveront m'appartenir au moment de mon décès de quelque nature qu'ils soient sis et situés et cela sans être tenu à donner aucune caution la déchargeant même de faire faire aucun inventaire voulant qu'elle soit tutrice et curatrice de mes enfants mineurs s'il s'en trouve lors de mon décès. voulant encore que de son autorité privée, elle jouisse et s'empare de tout l'effet de la présente donation soudain mon décès arrivé pour en user ainsi et comme le veut d'une part un propriétaire incommutable et de l'autre avec l'usufruit.
Article deux : J'institue ladite Dame Rose Adélaïde AUBRY, mon épouse, mon héritière générale et universelle comme donataire dans tout ce que je lui ai ci-dessus donné légué.
Article trois : Je casse et révoque et annule toute autre donation et disposition que je pourrais avoir ci-devant faite à cause de mort contraire aux dites présentes que je veux et entends être les seules maintenues et exécutées en tout leur contenu et cela sous la meilleure forme et dénomination possible.
Enfin de ce dit testament, nous dit notaire et toujours lesdits témoins présents avons lu et relu l'entier contenu en lesdites présentes au dit testateur qui a déclaré l'avoir bien ouï et compris, déclarant qu'il renferme l'expression de sa volonté et que nous dit notaire l'avons fidèlement écrit tel qu'il nous l'a dicté pour quoy il y persiste sans y vouloir rien ajouter ni diminuer, de tout quoy il a requis acte à nous dit notaire qui le lui avons octroyé pour lui valoir et servir ce que de droit.
Fait et passé en notre étude le treize du mois d'août 1806 après-midi en présence : premièrement de Jean Rousseau, journalier demeurant au chef-lieu de Saint-Dizant-du-Bois, secondement de jacques Verdon également journalier domicilié au lieu de Chez Brunet commune de Saint-Martial près Mirambeau, troisièmement de Martial Bellot, instituteur demeurant au dit chef-lieu de Saint-Dizant-du-Bois et de Pierre Bascle, cultivateur demeurant au chef-lieu de Saint-Dizant-du-Bois.
Les quatre témoins connus majeurs français soussignés avec le testateur et nous dit notaire.
(Reçu pour rédaction après le 22 mai 1822 : 6 F 50 centimes).
Le 12 août 1806, Rose Adélaïde AUBRY avait fait établir chez le même notaire un testament exactement en les mêmes termes en faveur de son époux (même paquet pièce n°55)
Vente et acquisitions diverses
Le 18 septembre 1815, en présence Me Pelletan, notaire à St-Thomas-de-Cônac (AD 17 4J 3249) :
« Entre les soussignés Augustin (alias Jean Auguste) CHASTEAUNEUF, sous-chef des douanes royalles à cheval au poste D arces y demeurant d’une part et Leger Romain DEJEAN propriétaire demeurant au bourg de St Thomas de Cônac d’autre part ont été souscrites et arrêtées les stipulations suivantes :
- savoir que le dit sieur CHASTEAUNEUF vend et transporte par les présentes avec les promesses de garanties de fait et de droit au sieur DEJEAN le acceptant, tous les droits et actions, droits d’action rescindants et rescisoires que le dit sieur CHASTEAUNEUF peut avoir et exercer dans la succession de Louis (François) HURIPAUX son cousin (?) décédé chez les Rois dite commune de St-Thomas au mois de mai dernier.
- En quoi que puisse consister la dite succession tant en meubles qu’en immeubles, lesquels n’ont pu être specifiés attendu qu’ils sont encore indivis avec les autres copartageants, contre lesquels le dit sieur DEJEAN pourra demander le partage ainsi qu’il avisera le vendeur le subrogeant, pour le tout en son lieu, droit, place, privilège, hypothèque et préférence avec cette observation cependant que le dit sieur DEJEAN sera tenu d’executer la donation d’usufruit dont le sieur HURIPAUX père du décédé pourra légalement se prévaloir, sans pouvoir quant à ce, rien rejeter contre son vendeur.
- Cette vente est faite pour la somme de huit cents francs argent de cour actuel que le dit sieur DEJEAN a payé et compté à l’instant au dit CHASTEAUNEUF qui a pris et emboursé cette somme et (s’) en contente et en octroit quittance finale. Moyennant quoi le dit sieur DEJEAN est mis de suite en possession, de la part de son vendeur, de la part et portion de biens meubles et immeubles que celui-ci pouvait prétendre dans la succession du dit HURIPAUX, avec consentement qu’il en dispose comme de ses autres biens à la charge d’en acquitter les impositions publiques.
Fait (en) double et de bonne foi étant au lieu de la Chapelle commune de St-Thomas, maison du sieur Pelletan notaire, avec promesse d’en passé acte public à la première réquisition de l’un d’eux ».
J’approuve l’écriture ci-dessus, signé Chasteauneuf
J’approuve l’écriture ci-dessus et de l’autre part, signé Dejean
Le 13 septembre 1837, par- devant Me Million (AD 17 3E 90/185) :
Marie Manniant, domestique de (Jean) Auguste CHASTEAUNEUF à Mortagne achète des biens immobiliers qu'elle léguera à Auguste CHASTEAUNEUF de l'île Maurice.
Ont comparu Sr Barthélemy Roulland, cultivateur et Marie Anne Seguin, sans profession, qu'il autorise, demeurant ensemble au chef-lieu de la commune de Mortagne, lesquels ont par ces présentes vendu solidairement entre eux à Marie Manniant, sans profession, demeurant en qualité de fille à gage chez M. CHASTEAUNEUF à Mortagne, à ce présent et acceptant, une maison située au chef-lieu de Mortagne, quartier Notre Dame, composée d'une chambre basse avec un grenier au-dessus, un chai joignant avec un petit toit à cochons dans le bout, avec un petit jardin contenant environ un are soixante centiares (quatre carreaux), touchant le tout du levant à la rue qui va à l'ermitage, du couchant à sieur Faveau, du midi à sieur Tessonneau et la fille Yon, du nord à un chemin et touchant à sieur Foreau.
Compris dans cette vente tous les droits et servitudes, ruages et issues attachés aux dits bâtiments.
Ladite Marie Manniant pourra faire jouir, disposer en toute propriété à compter du vingt-neuf septembre prochain. A cette dite époque les vendeurs s'obligent de remettre la clef des maisons sous les peines de droit.
Elle paiera les contributions à compter de son entrée en jouissance.
Cette vente est faite pour la somme principale de huit cents francs que la dite Manniant a tout présentement payée aux vendeurs en espèces à leur satisfaction, dont quittance finale.
Est compris dans cette vente la moitié d'un pré de chenevar (sic) situé à Fouclou, dite commune à prendre dans le bout du bas joignant Verrat et dans l'autre bout à une levée...
Dont acte fait et passé à Mortagne en l'étude du notaire... (Elle ne sait pas signer)
Le 20 octobre 1838, achat d'une grange par Marie Manniant (même notaire 3E 90/186) :
Sieur François Peraud, cultivateur, et son épouse Suzanne Drouillard, demeurant à Mortagne vendent solidairement à Marie Manniant, demeurant à Mortagne en qualité de domestique chez M. (Jean) Auguste CHASTEAUNEUF, présent, une grange située à Notre Dame commune de Mortagne avec tous ses ruages en dépendant, joignant du levant aux vendeurs, murs mitoyens, du couchant aux ruages, du midi aux vendeurs et Suzanne Yon et du nord à Seguineau, murs mitoyens.
Duquel immeuble ladite Manniant pourra faire jouir et disposer en toute propriété à compter de ce jour... Cependant les vendeurs devront faire boucher une porte existant dans le mur du levant de la grange le 15 juin prochain.
Cette vente est faite pour la somme de trois cents francs dont Marie donne présentement deux cents francs, elle s'oblige à verser le restant dans le courant du mois de juin prochain sans intérêt.
Le 5 novembre 1838, (Jean) Auguste achète une pièce de vigne, par-devant Me Million, notaire à Mortagne (AD 17 3E 90/186) :
- Ont comparu Philippe Félix Barraud, propriétaire demeurant au lieu du Taillis, commune de Chaniers, agissant comme mandataire de Dame Marie Honorine Gorry, son épouse, lequel a présentement vendu à monsieur (Jean) Auguste CHASTEAUNEUF, propriétaire demeurant au chef-lieu de la commune de Mortagne, une pièce de vigne située au lieu de la Combe du Lin, commune de Mortagne, contenant environ soixante-six ares, touchant d'un côté à Baptiste Gorry et autre à monsieur Jean Louis Gorry, d'un côté au vendeur et l'autre bout à une levée. De laquelle pièce l'acquéreur pourra jouir, disposer, faire jouir en toute propriété à compter d'aujourd'hui. Il en acquittera la contribution à compter du premier janvier prochain.
- M. CHASTEAUNEUf prendra la vigne telle qu'elle est et se comporte.
- Madame Barraud était propriétaire de l'immeuble pour lui avoir été attribué entre autres immeubles dans une donation portant partage passé devant Magistel, notaire à Cozes le 7 février 1804.
- Cette vente est passée pour la somme principale de quatre cent quatre-vingt-quinze francs que M. CHASTEAUNEUF s'oblige de payer à M. Barraud ou au fondé de pouvoir au domicile du notaire soussigné dans quatre ans de ce jour avec l'intérêt de quatre pour cent pour les deux premières années et de cinq pour cent pour les deux autres années jusqu'à libération complète.
Fait et passé à Mortagne, demeure de M. CHASTEAUNEUF le cinq novembre mille huit cent trente-huit en présence de MM Jean Baptiste Manny et Thomas Grégoire Bibard, l'un et l'autre propriétaires.
Descendance connue du couple Jean François GAMAS de Lacontrie - Adélaïde CHASTEAUNEUF
1 | F | Marguerite née (?), mariée le 8 février 1836 à Arces (Charente-Maritime) avec Jean Guy Auguste DELACOUR LUSSAC, maréchal des logis de la gendarmerie |
|
2 | F | Victoire Adeline née le 23 janvier 1831 à Arces, décédée sans doute en bas âge |
Mariage Jean Guy Auguste DELACOUR LUSSAC - Marguerite GAMAS
(AD 17 État Civil d’Arces)
Le 8 février 1836
Jean Guy Auguste DELACOUR LUSSAC né le 21 août 1808 à Arces, Brigadier de gendarmerie, fils de Chevallier Jean DELACOUR (maire d’Arces sous la Restauration) et de feue Marie Charlotte de Pindray décédée le 1er septembre 1835 à Arces, âgée de 49 ans.
Marguerite GAMAS née (?), fille de feu Jean François GAMAS de Lacontrie (alias Lagontrie) décédé le 3 février 1832 à Arces, âgé de 48 ans, (natif de Tréauville Manche), et d’Adélaïde CHASTEAUNEUF.
Ledit DELACOUR LUSSAC est décédé en son domicile, Grande Rue à Royan, le 24 novembre 1870, maréchal des logis de la gendarmerie retraité.
Testament - partage de Rose Adélaïde AUBRY
(AD 17 3E 90/199)
Le 5 janvier 1850, par-devant Me Alphonse Amédée Renou, notaire à la résidence de Mortagne-sur-Gironde, canton de Cozes, arrondissement de Saintes, département de la Charente-Inférieure, soussigné et en présence des témoins soussignés :
Victor Colombiés, professeur - Daniel Morin, ancien boulanger - Henri Parias, maréchal-ferrant - François Marcou, ancien boulanger, demeurant tous à Mortagne-sur-Gironde, témoins connus et requis suivant le désir de la loi.
Est comparu dans l'étude du dit Me Renou située à Mortagne-sur-Gironde, madame Rose Adélaïde AUBRY, sans profession, veuve de M. Augustin (alias Jean Auguste) CHA(S)TEAUNEUF, ancien brigadier des douanes à cheval demeurant à Mortagne-sur-Gironde. Laquelle, étant en bonne santé et saine d'esprit mémoire et entendement, ainsi qu'elle est apparue au notaire et témoins soussignés, par ses discours et entretiens, a dicté son testament au dit notaire Renou en présence des dits témoins ainsi qu'il suit :
Voulant prévenir les difficultés et contestations qui pourraient s'élever entre mes enfants après mon décès, relativement aux biens qui composeront ma succession, j'ai résolu d'en faire dès à présent le partage entre eux de la manière suivante :
J'ai rendu compte précédemment à mes enfants de tout ce qui pouvait leur revenir dans la succession de sieur Augustin (alias Jean Auguste) CHA(S)TEAUNEUF, leur père décédé, mon mari, je n'ai donc à m'occuper ici que des biens qui m'appartiennent en propriété et qui composeront ma succession.
Mes enfants sont au nombre de trois, savoir :
- (Jean) Jérémie CHA(S)TEAUNEUF, propriétaire, mon fils majeur demeurant au Port-Louis (Ile Maurice).
- Adélaïde CHA(S)TEAUNEUF, sans profession, veuve de M. GAMAS de Lagontrie (alias Lacontrie), chez madame de Lascazes dans le département du Lot et Garonne.
- Et Victoire CHA(S)TEAUNEUF, célibataire, majeure, couturière, demeurant à Mortagne-sur-Gironde.
J'ai formé de tous les biens mobiliers et immobiliers que je possède trois lots égaux que je leur ai attribués de la manière suivante :
Premier lot. Il se compose des objets ci-après que j'attribue à (Jean) Jérémie CHA(S)TEAUNEUF mon fils.
Pour remplir ce lot du tiers lui revenant dans tous les biens mobiliers et immobiliers que je possède, je lui donne, lègue et attribue savoir :
- Le tiers à prendre au levant dans une pièce de terre et vigne formant deux pièces aboutant l'une sur l'autre, séparée seulement par un passage, dit au lieu de la Combe du lin commune de Mortagne-sur-Gironde, contenant ce tiers environ 22 ares et confronté du levant par la terre et la vigne à (un blanc), du couchant à l'autre tiers, d'un bout à M. Barraud et d'autre bout à une levée.
- Un bois de lit en noyer à la Duchesse, une coëte et un traversin remplis de plume, couverts (draps) en coutil à grandes raies, un garde paille, une couverte en laine blanche, une cotelonne, un couvre-pied en vieille indienne, une garniture de lit égale au couvre-pied, rideaux en siamoise, le tout vieux.
- Une grande armoire à deux battants, deux tiroirs dans le bas, en bois de nerva, peinte en gris, ferrée et fermant à clef.
- Une table en bois blanc à deux tiroirs et à pieds droits. Une autre table de moyenne grandeur, en bois blanc, avec pieds à pliants debout.
- Un grand chaudron en cuivre rouge contenant à peu près trente-cinq litres.
- neuf draps de lit en toile de ménage demi-neufs, quatre nappes de même toile, vingt-quatre serviettes en même toile, quatre tabliers de cuisine en grosse toile, seize essuie-mains en grosse toile.
- Et deux futs de barrique très vieux.
Deuxième lot. Il se compose des objets ci-après désignés que j'attribue à mademoiselle Victoire CHA(S)TEAUNEUF ma fille.
Pour remplir ce lot du tiers lui revenant dans tous les biens mobiliers et immobiliers que je possède, je lui donne, lègue et attribue savoir :
- Le tiers à prendre au milieu dans une pièce de terre et vigne formant deux pièces aboutant l'une sur l'autre, séparée seulement par un passage, située au lieu de la Combe du lin commune de Mortagne-sur-Gironde, contenant ce tiers environ 22 ares et confronte du levant au premier lot, du couchant au troisième lot ci-après, d'un bout à M. Barraud et d'autre bout à une levée.
- Une armoire à deux portes en bois de sapin peinte en acajou.
- Une table en noyer à un tiroir en mauvais état, une grande table en bois blanc, pieds debout et à pliants, un canapé en bois blanc et garniture en siamoise avec un petit lit de plume, un paravent garni en papier.
- Deux petits chaudrons en cuivre rouge, un chauffe-lit en cuivre, une casserole en cuivre étamée de moyenne grandeur, un petit mortier en métal, un petit hôpital en cuivre, deux friquets en cuivre jaune.
- deux futs de barrique très vieux.
- Neuf draps de lit en toile de ménage demi-neufs, quatre nappes en même toile, vingt-quatre serviettes en même toile, quatre tabliers de cuisine en grosse toile et seize essuie-mains aussi en grosse toile.
Troisième et dernier lot. Il se compose des objets ci-après désignés que j'attribue à madame Adélaïde CHA(S)TEAUNEUF, veuve de Lagontrie (alias Lacontrie), ma fille.
Pour remplir ce lot du tiers lui revenant dans tous les biens mobiliers et immobiliers que je possède je lui donne, lègue et attribue savoir :
- Le tiers à prendre au couchant dans une pièce de terre et vigne formant deux pièces aboutant l'une sur l'autre, séparée seulement par un passage, située au lieu de la Combe du lin commune de Mortagne-sur-Gironde, contenant ce tiers environ 22 ares et confronte du levant au second lot, du couchant à (un blanc), d'un bout à M. Barraud et d'autre bout à une levée.
- Un bois de lit en noyer à la Duchesse très vieux, une coëte et un traversin rempli de plume, recouverts en coutil à grandes raies, une couverte en laine blanche, une courtepointe, un couvre-pied et la garniture du lit en indienne, rideaux en cadis jaune.
- Un buffet et son dressoir en bois de noyer, ouvrant à deux portes et deux tiroirs ferrés et fermant à clef, une table en bois blanc à un tiroir, une autre table en bois blanc avec pieds et pliants.
- Un chaudron de moyenne grandeur en cuivre rouge, une bonne poêlonne en cuivre rouge, une paire de chenets de cuisine en fer, une pelle et une pince en fer.
- Deux futs de barrique très vieux.
- neuf draps de lit en toile de ménage demi-neufs, quatre nappes en même toile, vingt-quatre serviettes en même toile, quatre tabliers de cuisine en grosse toile et seize essuie-mains aussi en grosse toile.
Mes enfants entreront en jouissance aussitôt mon décès des objets composant les lots ci-dessus aux charges de droit. Ils se fourniront passage si besoin est.
Comme j'aime tous mes enfants également, j'ai cherché à rendre leurs lots aussi égaux qu'il m'a été possible ; en conséquence je veux que le présent partage soit exécuté tel que je viens de l'arrêter et si, contre mon attente, un de mes enfants s'opposait à son exécution ou élevait des contestations pour en changer les dispositions, j'entends que cet enfant soit privé de toute la portion de ma succession dont la loi me permet de disposer, que je lègue expressément, pour ce cas seulement par preciput et hors part, à ceux de mes enfants qui respecteraient mes bonnes intentions et exécuteraient le présent testament en son entier.
Je révoque tous testaments et codicille que je puisse avoir faits précédemment.
Le présent testament a été ainsi dicté par la dite dame veuve CHA(S)TEAUNEUF au dit Me Renou notaire qui l'a écrit en entier de sa main, tel qu'il lui a été dicté, l'a ensuite lu à la testatrice qui a déclaré le bien comprendre et y persévérer comme renfermant ses dernières volontés, le tout en présence desdits quatre témoins.
La testatrice et les témoins ont déclaré, sur l'interpellation expresse du notaire, que ces derniers sont citoyens français et ne sont ni parents ni alliés au degré prohibé soit de la testatrice, soit des légataires ci-dessus nommés.
Fait et passé à Mortagne-sur-Gironde, en l'étude, le cinq janvier mil huit cent cinquante à deux heures du soir.
- Et a madame veuve CHA(S)TEAUNEUF signé avec les témoins et le notaire après lecture faite du tout, toujours en présence des dits témoins : Ve Chasteauneuf née Aubry.
Recherches réalisées par Michèle et Jean Larrouquère
Et mises en ligne par Patricia Chasteauneuf, suite à un travail commun avec M. Jean Larrouquère
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